Les meilleures vidéos ne sont pas toujours les plus longues

Quelle est la raison du succès des médias vidéos comme Brut, Konbini ou Byte ? Un découpage dynamique, une décontraction du ton, et surtout un durée (ultra) courte. Une conception qui a encore du mal à s’implanter dans une vision représentative de la communication associative.

Alors que les demandes spontanées débordent régulièrement jusqu’à 10 voire 20 minutes de reportage, nous recommandons plutôt de partir sur des formats compacts. Les réactions sont dans un premier temps dubitatives et cachent une envie d’exhaustivité (vouloir tout mettre, tout montrer). Comment atteindre le même objectif si on ne peut pas tout dire ? C’est tout l’enjeu d’une vidéo, et de la plupart des outils de communication, qui vient en support à un projet. Elle est un relais ludique ou émotionnel pour inciter à aller plus loin.

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Au-delà de l’écran

La durée d’une vidéo est indiquée par le vocabulaire professionnel. On ne parle pas de secondes ou de minutes, mais de teaser, de capsule ou de documentaire. Des modèles types pour définir également l’intention. Une bande annonce sera courte et donnera envie. Une capsule pourra être pédagogique tout en évitant les longueurs. Un documentaire prendra le temps de plonger le téléspectateur dans le récit.

Trente secondes de fiction suffisent pour toucher son public avec une campagne de sensibilisation.

Outre le contenu, qui conditionne le message à développer, le choix du format dépend aussi de son utilisation et de son canal de diffusion. Rien ne sert de produire une vidéo de plusieurs minutes si elle ne sera visible qu’en story sur les réseaux sociaux. Le milieu scolaire est un public captif pour visionner un court métrage, sauf si la vidéo devient le prétexte à un atelier qu’elle doit introduire de façon dynamique et informative. Quelques images animées parlent parfois plus qu’une interview face caméra.

Avant de fixer la durée de votre vidéo, demandez-vous comment elle va vivre une fois réalisée. Ce n’est pas le coût de production qui fera son succès mais bien ce que vous en ferez au-delà de sa mise en ligne.

Tempus fugit

Si la télévision et le cinéma restent des médias prisés, une programmation sur leurs écrans n’est souvent accessible pour le non-marchand que via des partenariats de visibilité. Les associations se tournent dès lors vers Internet, formidable canal gratuit de diffusion (ou du moins bon marché quand il s’agit de booster une publication), en jouant sur l’engagement des membres pour rayonner. Or cela influence directement le format (pas que vertical ou horizontal, mais aussi carré) qu’il faudra donner à la vidéo. Il y a son poids (exprimée en Gb) et la généralisation des sous-titres (pour regarder sans le son dans les transports en commun). Mais il faut surtout tenir compte de la durée optimale sur les réseaux sociaux pour correspondre aux pratiques et aux algorithmes.

Ainsi il est recommandé de ne pas dépasser :

  • 15 secondes sur TikTok
  • 30 secondes sur Instagram
  • 45 secondes sur Twitter
  • 1 minute sur Facebook
  • 2 minutes sur YouTube

De plus, saviez-vous que le temps d’attention moyen serait de 8 secondes ? C’est très court pour capter l’intérêt et inciter à regarder l’intégralité. Sans parler de la durée de vie d’une publication ni de l’impact écologique du streaming. A nouveau, tout est une question de choix.

Beaucoup de porteurs de projets pensent bien faire en imaginant une longue vidéo, or c’est l’inverse qui est impactant. Un spot court pour un message clair.

[1Illustrations : Freepik/Designed by pch.vector ; vidéos réalisées par l’agence disponible sur Vimeo

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