Le « whitewashing » au cinéma

Le whitewashing [1] signifie « blanchiment » et désigne la pratique qui consiste à engager des acteurs blancs pour jouer des personnages noirs, asiatiques, mexicains, arabes – bref des personnages non-caucasiens – dans un film. Sur la toile, de plus en plus d’internautes dénoncent cette pratique qui ne date pas pourtant d’hier à Hollywood. Ces débats sont-ils le reflet d’une évolution des consciences dans une société multiculturelle ou plutôt des crispations autour de la représentation des minorités ? Quelles sont les conséquences du whitewashing pour les personnes racisées [2] ? Et pour l’ensemble de la société ? Pourquoi l’industrie du cinéma n’inclut-elle pas plus de personnes non-blanches dans ses rôles principaux ?

Aux origines du whitewashing : le blackface

« Le whitewashing trouve ses origines dans le blackface, une pratique qui remonte au XVIIe siècle et qui consiste à se peindre le visage afin de se grimer en noir, soit pour jouer le rôle d’un personnage noir (l’exemple classique étant le personnage Othello, dans la pièce de théâtre Shakespeare jouée pour la première fois en 1604), soit pour s’en moquer, comme dans les minstrel shows aux Etats-Unis, au XIXe siècle [3] ». Dans ces spectacles, les noirs étaient dépeints comme ignorants, stupides, superstitieux, joyeux, et naturellement doués pour la danse et la musique. En les montrant heureux d’être esclaves, les minstrel shows permettaient de se moquer des noirs tout en justifiant leur esclavage. [4]

Si la pratique raciste du blackface semble faire partie d’une époque révolue, les exemples récents d’acteurs blancs maquillés pour mieux représenter l’ethnie de leur personnage ne sont pourtant pas rares. On citera par exemple le choix d’Angelina Jolie dont on avait foncé le teint et frisé les cheveux pour incarner Marianne Pearl dans le film Un cœur Invaincu (2007), au lieu de simplement prendre une actrice afro-cubaine ou encore le cas de Gérard Depardieu maquillé et portant une perruque pour jouer le rôle de l’écrivain métis Alexandre Dumas (L’autre Dumas, 2010). Plus récemment, Zoe Saldana, actrice d’origine caribéenne à la peau claire et aux cheveux ondulés avait dû porter une perruque, un faux-nez et un maquillage foncé pour incarner Nina Simone dans le biopic Nina (2016). Ce choix avait provoqué la colère de nombreux internautes qui reprochaient le recours au blackface dans ce cas précis où il s’agissait « d’évoquer la figure d’une femme dont le combat politique portait précisément sur la question noire, et notamment le ‘colorisme’, c’est-à-dire la stigmatisation historique des femmes à la peau la plus sombre, y compris au sein de la communauté noire, thème abordé par Simone dans la chanson Four Women [5]. »

Ces exemples de blackface ne sont qu’une des faces du whitewashing, une pratique qui ne touche pas que les personnages noires. En effet, il arrive fréquemment que des acteurs ou actrices blanc.he.s soient choisi.e.s pour incarner des personnages qui, dans la logique de l’histoire, ne devraient pas l’être. Par exemple, dans Prince of Persia (2010), Jake Gyllenhaal, acteur américain aux traits caucasiens et aux yeux bleus a été choisi pour représenter un Prince de Perse (actuel Iran). Dans Gods of Egypt, les acteurs Gérard Butler et Nicolaj Coster-Waldeau sont les têtes d’affiche pour incarner des dieux égyptiens et la quasi entièreté du casting (figurants compris) est composée d’acteurs et actrices blanc.he.s et d’origine britannique qui ne ressemblent pas du tout aux peuples d’Afrique du Nord-Est donnant des images absurdes comme celles-ci :

Les exemples de whitewashing au cinéma sont nombreux, et ne datent pas d’hier mais il est intéressant d’observer les réactions de plus en plus fréquentes qu’ils suscitent sur la toile malgré une certaine indifférence du grand public qui peine à voir où est le problème et malgré l’obstination des producteurs à continuer dans cette voie.

En quoi le whitewashing pose-t-il problème ? Imaginaire collectif et soft power

Comme le dénoncent de plus en plus d’associations militantes et d’internautes, le whitewashing pose de nombreux problèmes. Pour mieux comprendre son impact sur notre société, sur notre imaginaire collectif et sur les minorités qui en sont victimes, nous pouvons nous servir de la notion de soft power, habituellement utilisée dans le domaine des relations internationales, mais qui permet d’illustrer la capacité qu’ont les productions filmiques à influencer notre façon de nous représenter le monde et les autres, bref à « coloniser » notre imaginaire. Par opposition au hard power qui désigne la puissance militaire et économique d’un pays, le soft power (puissance douce) est la puissance d’influence et de persuasion d’un état et regroupe essentiellement les moyens idéologiques et culturels [6].

On parle souvent de l’important soft power des Etats-Unis, car « la culture et le mode de vie américains (…) sont devenus une référence pour l’essentiel de la population mondiale. Les industries culturelles américaines sont fortement exportatrices et dominent l’essentiel des marchés mondiaux avec leurs "blockbusters " à forte rentabilité. Sur la plupart des marchés mondiaux développés, le cinéma américain oscille entre 50 et 80 % de parts de marché [7]. » En effet, de par les gros investissements qu’elles nécessitent, les productions hollywoodiennes et les séries télévisées sont conçues pour être diffusées le plus largement possible et de façon internationale, diffusant par la même occasion des représentations et idéologies qui deviennent quasi universelles.

Or le fait de pratiquer le whitewashing dans la majorité des films risque de créer des images mentales tronquées de ce qu’est notre monde et de ceux et celles qui contribuent à le construire. Par exemple, ne choisir que des personnes blanches pour représenter d’autres peuples dans les films relatant des récits historiques, mythiques ou bibliques, c’est en quelque sorte s’approprier les victoires et les mythes de ces cultures mais aussi ne pas reconnaître l’apport des personnes non-blanches dans l’évolution sociale, économique et historique du monde. L’exemple récent du film Exodus : Gods and Kings nous montre un Moïse (personnage biblique) très blanc, un autre exemple est celui de Cléopâtre qui est représentée dans de nombreux films comme très pâle alors qu’il a été prouvé qu’elle était bien métisse (des scientifiques ont dû le prouver par des tests sur des anciens ossements, tellement cette image de Cléopâtre blanche était encrée dans l’imaginaire collectif [8]). Ou encore, de nombreuses personnes ignorent que l’écrivain français Alexandre Dumas était métis et n’ont pas été contredite en regardant L’autre Dumas où il est incarné par l’acteur blanc Gérard Depardieu. Le whitewashing participe à créer un imaginaire collectif (y compris chez les personnes racisées) où toutes les personnes ayant eu un rôle important dans l’histoire seraient blanches. Ne pas reconnaître l’apport des personnes non-blanches dans notre monde contribue donc indirectement à légitimer les discours racistes, les exclusions et les inégalités qui traversent encore nos sociétés.

Ne pas inclure les personnes racisées dans les productions filmiques, c’est effacer toute une partie de la population qui existe pourtant bel et bien dans nos sociétés et a autant le droit d’être représentée à l’écran que les personnes blanches. De plus, les opportunités de décrocher un rôle pour les personnes racisées restent rares : seconds rôles ou personnages stéréotypés, leur représentation n’est assurée de façon ni quantitative ni qualitative. Ainsi, Sophie Ferry, comédienne française d’origine asiatique, expliquait dans un article sur le sujet « avoir été contactée (…) pour incarner successivement une ouvrière asiatique dans une usine de textile et une prostituée chinoise (…) [sans compter] les propositions précédentes qui comportaient soit une scène de kung fu, soit des touristes japonais » [9] qu’elle a dû décliner, « faute de savoir faire l’accent asiatique... ». Dans le cas de fictions ou d’adaptations de fictions au cinéma, le choix d’acteurs blancs pour représenter un personnage décrit à l’origine comme non-blanc contribue également à invisibiliser les minorités, freine la meilleure représentation de la diversité à l’écran et privilégie les acteurs blancs au détriment des personnes racisées. Si le whitewashing montre une représentation tronquée de notre société, nuançons cependant son influence sur le public qui a un certain pouvoir dans la manière dont il reçoit ces films blanchis : boycotter et dénoncer, notamment via les réseaux sociaux, les films qui pratiquent le whitewashing et demander plus de diversités aux producteurs font partie des réponses que les spectateurs peuvent apporter face à cette problématique.

Quand on oublie de blanchir le méchant du film !

Alors que le whitewashing est déjà révélateur d’une difficulté à inclure les personnes racisées dans notre société, il est encore plus troublant lorsqu’on constate que tous les personnages positifs d’un film ont été blanchis à l’exception du « méchant ». Le dernier exemple flagrant de ce phénomène est Avatar : le dernier maître de l’air (2010), une adaptation cinématographique de la série animée américaine du même nom. Dans la série animée, les personnages sont d’origines assez diverses alors que dans le film seuls des acteurs blancs ont été choisis pour incarner les rôles principaux, à l’exception de Zuko qui incarne le « méchant » dans le film (dans la série, le personnage est plus complexe). Plusieurs internautes ont dénoncé ce phénomène en partageant l’image éloquente ci-dessous.

Dans la même veine, Exodus – Gods and Kings montre un fantastique sauveur blanc en la figure de Moïse interprété par Christopher Bale opposé au méchant pharaon incarné par un autre blanc australien, mais qui est lui bien grimé et identifiable comme arabe. Moins récent, le dessin animé « Aladdin » (1992) de Walt Disney présente le héros avec des traits caucasiens et des yeux ronds alors le méchant Jafar est doté d’une barbiche et de traits beaucoup plus orientaux (yeux bridés maquillés au khôl et teint plus foncé).

Ce phénomène, heureusement pas si courant, pourrait être expliqué par la volonté des réalisateurs à ce que le public s’identifie plutôt au héros et non à son ennemi, essayant alors de rendre l’opposant au héros différent et inquiétant (voir à ce propos notre analyse sur 300 de Zack Snyder [10] ou encore cet outil pédagogique [11] qui explique le processus d’altérisation dans la fiction). En suivant cette logique, les réalisateurs imaginent-ils que leurs spectateurs sont majoritairement blancs ? Notre société est pourtant belle et bien diversifiée, or il faut bien constater que cette diversité ne se reflète guère dans le monde audiovisuel : serait-ce dû au manque de personnes non-blanches dans les sphères de décision de l’industrie cinéma, à un racisme latent ou serait-ce uniquement pour des raisons économiques ?

Capitalisme et racisme

Rares sont les occasions où les réalisateurs ou producteurs ont eu à s’expliquer sur le whitewashing. Pourtant, récemment et suite à la pression des spectateurs indignés, le réalisateur de Exodus : Gods and Kings s’est justifié en expliquant ne pas pouvoir « réaliser un film avec un tel budget et dire à ses producteurs que l’acteur principal s’appelle Mohammed on-ne-sait-qui venu d’on-ne-sait-où. […] La question ne se pose même pas [12] » …
L’argument massivement brandi par les producteurs et réalisateurs quand ils sont accusés de whitewashing est en effet avant tout économique : selon eux, seuls des célébrités peuvent rendre leur film rentable. Or, il suffit de regarder les dix acteurs les plus « bankable » (qui rapportent le plus d’argent) de 2015 classés par le magazine Forbes [13] pour s’apercevoir que les personnes racisées n’en font pas partie : les huit premiers acteurs de ce classement sont des hommes blancs et, – saluons le patriarcat au passage – les deux dernières sont des femmes blanches. Cela ne veut pas pour autant dire qu’il n’existe pas d’acteurs et actrices de couleurs qui permettent à un film de remporter un certain succès (en France, on peut notamment citer Jamel Debbouze, Omar Sy, Kad Merad… ) mais il faut avouer qu’ils – et encore plus elles – ne sont pas légion. Cette logique de ne chercher que des acteurs « bankable » est un cercle vicieux : tenir les personnes racisées loin des rôles forts les empêche de se faire connaitre et donc de devenir plus bankable. De plus, cette logique ne devrait pas s’appliquer pour les seconds rôles et les figurants, ce qui est pourtant le cas (cfr. les photos ci-dessus du tournage de Gods of Egypt) ou encore pour les films dont aucun des acteurs n’est vraiment connu. Or, on remarque quand même que là encore, les personnes racisées ne sont pas prioritaires, comme dans le récent film Le grimoire d’Arkandias (2014), adaptation du roman fantastique du même nom. Le meilleur ami du héros principal, Bonaventure, qui est décrit dans le livre comme un jeune antillais aux cheveux bruns et crépus coiffés avec tresses africaines, a été remplacé dans le film par un jeune acteur blanc aux cheveux blonds, pas forcément connu ni occupant le premier rôle !

Extrait du Tome 1 de la Trilogie d’ArkandiasLe Grimoire d’Arkandias de Eric Boisset.

L’argument économique brandit par de nombreux producteurs quand ils sont accusés de whitewashing est donc régulièrement remis en cause par les internautes citant les films dont les personnages ont été blanchis avec des acteurs connus et qui n’ont pas pourtant pas été un succès financier. Parmi ceux-ci : Avatar, le dernier maître de l’air (2010), Nina (2016) ou encore Pan (2015), adaptation cinématographique de Peter Pan dans laquelle le personnage Lili-la-Tigresse censée être la fille du chef indien est interprétée par Rooney Mara, une actrice américaine blanche aux yeux clairs.

Sur Twitter, certains dénoncent également le capitalisme qui alimente le racisme, en favorisant les blancs dans les castings plutôt que les minorités et la diversité, « non pas par haine mais en présumant que cela engendrera de plus gros profits [14]. » En effet, pour les acteurs et actrices racisé.e.s, les occasions d’interpréter des personnages complexes et forts sont beaucoup moins courantes que les rôles où ils sont enfermés dans des stéréotypes liés à leur race présumée. Se faire une place dans le monde du cinéma est donc encore plus compliqué pour les personnes racisées, le whitewashing révélant une énième discrimination à l’emploi.

Des scénaristes aux producteurs et réalisateurs : il faut diversifier l’industrie du cinéma !

Le phénomène du whitewashing n’est que le symptôme d’une industrie du film très « wasp » (White Anglo-Saxon Protestant [15]). Les scénaristes, producteurs, réalisateurs sont encore majoritairement des hommes blancs, ainsi seulement 6% des 700 films les plus performants produits à Hollywood entre 2007 et 2014 ont été produits par des hommes et des femmes de couleur [16]. Les récentes polémiques autour de la remise des Oscars de 2016 où aucun.e acteur ni actrice noir.e n’a été sélectionné.e dans la liste des nominés sont là pour nous le rappeler, tout comme cet article du New-York Times paru en février 2016 et retraçant le parcours de 27 professionnels de l’industrie audio-visuelle [17] qui expliquait leur parcours et difficultés en tant que personne issue d’une minorité. Cependant, les choses bougent du côté des artistes et du public : de plus en plus de voix s’élèvent pour dénoncer le whitewashing mais aussi le manque de diversité au cinéma. Aux USA, le collectif Racebending se mobilise pour analyser les cas de whitewashing, lancer des pétitions et appeler à boycotter certains films. Le producteur Philip Wangs, américain d’origine chinoise, encourage les artistes non-blancs à prendre des risques et à proposer leurs propres productions dans une vidéo sur le whitewashing [18].

De l’autre côté de l’Atlantique, ces dernières années, des initiatives venant de réalisateurs qui produisent eux-mêmes leurs films ont permis de faire connaître de nouvelles têtes. Par exemple en France, Rachid Bouchareb ou Abdellatif Kechiche « ont fait émerger toute une génération d’acteurs d’origine maghrébine. Roschdy Zem peut désormais jouer un Paul ou un Samuel sans que cela fasse tiquer personne [19]. » La génération du Jamel Comedy Club commence également à faire bouger les lignes avec des nouveaux talents qui ont d’abord fait leur preuve sur les planches comme humoristes et dont certains se sont lancés dans le cinéma, comme Amelle Chahbi ou Thomas Ngijol ou Kheiron qui a tout récemment réalisé son premier film Nous Trois ou Rien (2016).

Notons cependant que ces acteurs sont d’abord passés par la case humour et comédie avant de se voir proposer des rôles pour d’autres genres cinématographiques. Ce qui rappelle l’histoire du whitewashing : « aux Etats-Unis aussi, les Noirs faisaient les minstrel shows. Ils faisaient d’abord rire avant qu’on ne pense à eux pour des rôles dramatiques [20] ». Cela résonne également avec l’histoire du premier clown noir interprété dans le tout récent film Chocolat (2016) par Omar Sy et qui pourrait être vue comme une étrange mise en abîme de la carrière de l’acteur. Celui-ci a en effet d’abord joué dans des comédies légères avant d’être choisi pour des rôles plus complexes, bien qu’il reste encore cantonné dans des rôles où la principale caractéristique du personnage est d’être noir [21]. En Belgique, on pourrait également citer les deux réalisateurs Bilall Fallah et Adil El Arbi, dont les films Image (2014) et Black (2015), bien que controversés, ont permis de mettre en avant des acteurs belges non-blancs [22].

Enfin, si jusqu’il y a peu le concept de whitewashing n’était pas encore très connu dans le monde francophone, il tend aujourd’hui à faire parler de plus en plus de lui et à faire réfléchir sur les actions à envisager pour encourager la diversité sur le grand écran. Ainsi en octobre 2015, la youtubeuse Naya Ali (alias La Ringarde) a sorti une vidéo expliquant le whitewashing [23] où elle propose de promouvoir le racebending, c’est à dire voir des personnages initialement blancs changer de couleur de peau, ce qui est beaucoup plus rare au cinéma [24]. Elle cite notamment le prochain James Bond qui sera peut-être interprété par l’acteur noir Idris Elba ou encore le film Les 4 fantastiques où « la torche » a été interprétée par Michael B. Jordan, acteur noir alors qu’à l’origine les comics de Marvel décrivait ce personnage comme blond aux yeux bleus. Ce changement avait été suivi de nombreuses protestations de la part des fans… Au cinéma, ne peut changer de couleur qui veut !

Cécile Goffard

Décembre 2016

[1À ne pas confondre avec le « greenwashing » dont nous parlions dans une précédente analyse : Yves Collard, Greenwashing, comment détecter le faux vert ?, Média Animation, décembre 2012, www.media-animation.be/Greenwashing-comment-detecter-le.html

[2Nous utilisons ici le terme « racisé » pour désigner les personnes victimes de racisme, c’est-à-dire « les personnes (noires, arabes, roms, asiatiques, musulmanes, etc.) renvoyées à une appartenance (réelle ou supposée) à un groupe ayant subi un processus à la fois social et mental d’altérisation sur la base de la race. Les ‘racisé-e-s’ sont celles et ceux qui appartiennent (réellement ou non) aux groupes ayant subi un processus de ‘racisation’. » Définition issue de Rafik Chekkat. Consulté le 18 août 2016 sur http://www.etatdexception.net/ce-que-le-mot-racise-e-exprime-et-ce-quil-masque/

[3Pierre d’Ameida, « Whitewashing » : au cinéma comme au théâtre, les acteurs noirs restent en coulisse, 27 décembre 201 5, France TV info. Consulté le 11 août 2016 sur http://www.francetvinfo.fr/culture/cinema/whitewashing-au-cinema-comme-au-theatre-les-acteurs-noirs-restent-en-coulisses_1234745.html#xtor=AL-79-[article]-[connexe]

[5Guillaume Gendron et Johanna Luyssen, Whitewashing à Hollywood : Visage pâle, idées noires, Libération, 11 mars 2016. Consulté le 11 août 2016 sur http://next.liberation.fr/cinema/2016/03/11/visage-pale-idees-noires_1439106

[6Idem.

[7Assistance Scolaire Personnalisée Collège, La puissance américaine : le soft power. Consulté le 22 août 20126 surhttp://www.assistancescolaire.com/eleve/4e/geographie/reviser-une-notion/la-puissance-americaine-le-soft-power-4_geo_20

[8L’origine africaine de Cléopâtre, Le Monde, 16 mars 2009. Consulté le 5 septembre sur http://www.lemonde.fr/planete/article/2009/03/16/l-origine-africaine-de-cleopatre-la-preuve-par-le-squelette_1168376_3244.html

[9Sophie Ferry, « Whitewashing » : les minorités sont cantonnées aux mêmes rôles, loin des têtes d’affiches, Le plus – L’obs, 27 avril 2016. Consulté le 22 août 2016 sur http://leplus.nouvelobs.com/contribution/1507704-whitewashing-les-minorites-sont-cantonnees-aux-memes-roles-loin-des-tetes-d-affiches.html

[10Daniel Bonvoisin, 300 de Zack Snyder : la bataille des Thermopyles, Média Animation, juin 2009, www.media-animation.be/300-de-Zack-Snyder-la-bataille-des.html

[11Paul de Theux, Maria Ranieri ed., Fictions audiovisuelles et idéologies, L’éducation aux médias contre la discrimination – Un guide pour les adolescents, e-eav, epubeditor.netlivinglab.com/offline_template/play.php ?html_id=3679

[12Ridley Scott, cite par Léo Moser, Whitewashing : “Gods of Egypt” au coeur d’une polémique, Les inrocks, 1er décembre 2015, consulté le 30 août 2016 sur http://www.lesinrocks.com/2015/12/01/cinema/whitewashing-gods-of-egypt-au-coeur-dune-pol%C3%A9mique-11790883/

[13Pierrick Geais, Les 10 acteurs les plus bankable de 2015, GQ, 6 janvier 2016. Consulté le 16 août 2016 sur http://www.gqmagazine.fr/pop-culture/news/articles/les-10-acteurs-les-plus-bankables-de-2015/30878

[14(traduction libre) Hari Kondabolu, 4 mai 2016 sur Twitter. Consulté le 23-08-2016 sur https://twitter.com/harikondabolu/status/727635780525543428?ref_src=twsrc%5Etfw

[15Le WASP (White Anglo-Saxon Protestant) est une expression qui désigne l’archétype de l’homme hétérosexuel américain blanc favorisé et jouissant (souvent inconsciemment) de privilèges dû à ce statut.

[16Audrey Duperron, Hollywood serait-il gouverné par des hommes blancs ?, L’Express, 29 août 2016. Consulté le 1er septembre 2016 sur https://fr.express.live/2016/08/29/infographie-hollywood-gouverne-par-des-hommes-blancs/

[17New-York Times, What it really is to work in Hollywood(when you are not straight white man) http://www.nytimes.com/interactive/2016/02/24/arts/hollywood-diversity-inclusion.html?_r=0

[18Don’t just TALK about Whitewashing, Chaîne YouTube de pwangs, 2016, https://www.youtube.com/watch?v=EG-fF40aZZM

[19Marisa Commandeur citée par Doan Bui dans Minorités : la fiction française délave les couleurs, TéléObs, 23 novembre 2014. Consulté le 16 août 2016 sur http://teleobs.nouvelobs.com/actualites/20141121.OBS5778/plus-blanche-la-vie.html

[20Anne Crémieux citée par Doan Bui dans Minorités : la fiction française délave les couleurs, TéléObs, 23 novembre 2014. Consulté le 16 août 2016 sur http://teleobs.nouvelobs.com/actualites/20141121.OBS5778/plus-blanche-la-vie.html

[21Sorti en décembre 2016, Demain tout commence de Hugo Gélin semble enfin faire exception dans sa filmographie française.

[22Fanny Céphale et Daniel Bonvoisin, Image, un film qui bouscule les médias, Média Animation, septembre 2015, www.media-animation.be/Image-un-film-qui-bouscule-les-medias.html

[23Kesak Oh ! #1 - LE WHITEWASHING, chaîne YouTube "NAYA - La Ringarde", 27 octobre 2015, https://www.youtube.com/watch?v=TM-tfpDDZWE

[24Kesak Oh ! #1 - LE WHITEWASHING, Chaîne YouTube de NAYA - La Ringarde, 27 octobre 2015, https://www.youtube.com/watch?v=TM-tfpDDZWE

Ceci peut aussi vous intéresser...

Persepolis : le degré zéro de l’altérité

Persepolis doit sans doute beaucoup au Prix du Jury que lui accordé le Festival de Cannes de mai 2007. Cette récompense, la première accordée à un long métrage d’animation, a (...)

Stéréotypes, clichés, préjugés

Une première approche, la plus courante, consiste à proposer des films pour ce qu’ils peuvent apprendre ou montrer d’une situation. Il s’agit alors des documentaires sur des (...)

Le Clap des civilisations

Le choc des civilisations fut conçu par un politologue américain, Samuel Huntington [11] et s’inscrivait dans le contexte de l’immédiat après-guerre froide. A l’époque de sa (...)